Dans le District régional de Vancouver (DRV), un minuscule projet pilote, qui a fait sortir les familles de leurs voitures pour aller dans la rue, est devenu un programme florissant de transport actif à la grandeur de la province. Entre décembre 1998 et le printemps 2001, 350 écoles en Colombie-Britannique se sentent impliquées dans le projet de réduction du transport scolaire « Partir du bon pied! ».
Note : Afin de minimiser les frais de mise à jour du site, toutes les études de cas sont écrites au passé, même si elles sont en cours – comme c’est le cas pour ce programme en particulier.
Tous les 10 ans, le DRV mène un sondage de type journal de bord pour déterminer les habitudes de transport de ses résidents. En 1994, le DRV était étonné de découvrir que la moitié des étudiants se rendait à l’école en voiture. Ce nombre représentait une augmentation de 50 pour cent par rapport au sondage de 1984, où on dénombrait qu’un étudiant sur trois voyageait en voiture.
Autrement dit, sur la route, aux heures de pointe, une automobile sur cinq transportait un enfant qui allait à l’école ou en revenait, en dépit du fait que plusieurs étudiants vivaient à quelques coins de rue seulement de l’école.
Le DRV était inquiet à propos des dangers que représentait cette tendance par rapport à la qualité de l’air et à la sécurité routière, et par rapport aux effets à long terme que cela pourrait avoir sur la santé physique et l’attitude des jeunes face à l’utilisation de la voiture : les familles modernes élevaient toute une génération qui serait dépendante des voitures, même pour de très courts déplacements.
À l’automne 1997, le DRV commandait un projet de réduction du transport scolaire afin d’aborder le problème. Ce projet est par la suite devenu le programme scolaire « Partir du bon pied! ».
Pour commencer, l’équipe de recherche a rassemblé de l’information par rapport aux programmes de réduction du transport scolaire existant déjà au Canada ou dans d’autres pays. Elle a identifié les intervenants pertinents dans les municipalités du DRV, tels que les départements d’ingénierie et les agents de sécurité routière. Ces intervenants ont aidé à la recherche sur l’éducation routière et au recrutement des écoles pilotes.
L’équipe a alors sélectionné six écoles pilotes parmi 30 candidates. Ces écoles couvraient une large étendue géographique et représentaient divers milieux socio-économiques. Étant donné que le programme « Partir du bon pied! » comportait des inquiétudes face à la sécurité routière, le projet pilote a été financé par l’Insurance Corporation of British Columbia (ICBC).
Le programme « Partir du bon pied! » a été développé sous forme d’une approche qui incluait un manuel de fonctionnement détaillé et un ensemble de ressources pour les écoles (voir : www.waytogo.icbc.bc.ca). Cette trousse était essentielle au succès du projet : une trousse d’information complète représentait, pour les écoles, moins de recherche à faire pour le lancement du programme de réduction du transport scolaire (Programmes scolaires qui engagent la famille).
Le manuel de fonctionnement démontrait à chaque groupe scolaire comment il pouvait :
La trousse de ressources incluait :
Le personnel du programme « Partir du bon pied! » a conçu le matériel en fonction des parents. Bien que la trousse incluait des ressources à l’intention des enseignants et administrateurs, s’ils le souhaitaient, le personnel du programme voulait fournir aux groupes de parents des outils pour aborder les problèmes entourant leur propre école.
« C’est ce qui rend le programme complètement innovateur », disait Bernadette Kowey, coordonnatrice provinciale du programme « Partir du bon pied! ». Ce n’était pas basé sur un programme. Il appartenait vraiment aux comités de parents.
Le personnel du programme « Partir du bon pied! » offrait une formation et du soutien aux groupes scolaires, ce que Mme Kowey considérait essentiel au succès du programme. Le support fourni aux groupes scolaires incluait les éléments suivants :
Étant donné que les heures de bénévolat des parents étaient limitées, les écoles étaient libres de procéder à leur propre rythme. Certaines écoles ont commencé lentement en organisant une journée spéciale de transport actif comme une journée « À l’école à pieds ou en bicyclette ». Le personnel du programme « Partir du bon pied! » a dit qu’il s’agissait d’une stratégie positive : ce n’était pas un franc succès, les écoles en ont fait un succès à la longue et les familles ont lentement brisé leurs vieilles habitudes de conduite automobile (Soutenir la motivation au fil du temps).
Le projet pilote a porté fruits : les écoles ont mentionné que le programme « Partir du bon pied! » a réduit de façon significative la circulation dans le voisinage. Quatre des six programmes scolaires pilotes étaient toujours en place en 2001. (Un programme s’est terminé lorsque l’école a perdu un des parents bénévole clé et une école pilote participait occasionnellement au programme.)
Les médias d’information ont publié plusieurs histoires sur le projet pilote et le programme « Partir du bon pied! » a été inondé de demandes de manuels de fonctionnement et de trousses de ressources. (Médias).
« Le projet pilote finissait, notre budget finissait et mon téléphone continuait de sonner » a dit Mme Kowey. En décembre 1998, le personnel du programme a obtenu du financement afin de poursuivre le programme. L’équipe RoadSense , un partenariat entre les courtiers d’autoplan en Colombie-Britannique et l’Insurance Corporation of British Columbia, a admis que le programme correspond bien à son engagement de fournir aux communautés des outils pour débuter et maintenir des progammes et des habitudes de sécurité routière. L’équipe RoadSense a financé le personnel et les ressources nécessaires afin de rendre le programme « Partir du bon pied! » disponible à toutes les écoles primaires et intermédiaires de la province de la Colombie-Britannique.
Le comité du programme provincial de l'équipe RoadSense a financé le programme Partir du bon pied! sur tout le territoire de la Colombie-Britannique. L'équipe RoadSense apporte son appui aux communautés qui veulent développer des programmes de sécurité routière. Elle a dépensé 180 000 $ par année pour le personnel, les frais de déplacement, la mise sur pied et le développement des ressources, la distribution de l'information et des ressources, ainsi que pour tous les coûts reliés à l'administration et aux communications pour élargir le programme Partir du bon pied! à la grandeur de la province. Les équipes régionales RoadSense en Colombie-Britannique fournissaient à certaines écoles des subventions pour des projets spéciaux et des fournitures. Les subventions ont servi à payer les équipements de sécurité routière tels que des gilets réflecteurs et des cônes oranges ainsi que les dépenses de communication telles que les photocopies et les cartes plastifiées. Les équipes RoadSense ont aussi apporté une contribution matérielle telle que l'imprimerie, la plastification et les photocopies. L'approvisionnement en ressources a été déterminé au cas par cas par chaque équipe régionale RoadSense.
Les écoles surveillaient leurs propres réussites, comme elles jugeaient bon de le faire, par des sondages et des relevés de trafic puisque le personnel du programme « Partir du bon pied! » croyait que les sondages obligatoires représentaient un obstacle important.
Le fait de fournir une rétroaction était un élément essentiel de l'approche Partir du bon pied! . Le succès du programme Partir du bon pied! reposait sur la participation des familles et ces familles avaient besoin de savoir que leurs actions faisaient une différence. Habituellement, les écoles fournissaient une rétroaction directement aux étudiants, au personnel, aux professeurs, aux parents et aux directeurs par le biais du journal scolaire, des affiches sur les babillards et en visitant les classes une à une pour diffuser l'information. Par exemple, l'école primaire Maple Lane, Richmond, le Student Leadership Club est allé dans chaque classe pour dire aux étudiants que leur école avait eu un taux de participation de presque 100 % à la Journée internationale de marche à l'école .
Voici certains des résultats les plus impressionnants :
Bernadette Kowey
Coordonnatrice provinciale
Programme scolaire « Way to Go! »
(604) 732-1511
sans frais : 1-877-325-3636
télécopieur : (604) 733-0711
courriel : waytogo@telus.net
Apprentissages
Texte traduit par Caroline Gingras; revu et corrigé par Rénald Gagnon.
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