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  • Ville d'Oshawa
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  • Ministère de l'Environnement et de l'Énergie de l'Ontario
  • Municipalité régionale de Durham
  • Durham Environmental Network
  • Hydro Ontario
  • Consumers Gas
  • Oshawa Public Utilities Corporation
  • Friends of the Second Marsh
Résultats

En gros, 9 300 initiatives de conservation ont été engagées et 2,5 millions $ ont été investis dans des projets afférents.

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ReCAP image
Checking the conditions of seals and insulation during a home visit.

The Residential Conservation Assistance Program (ReCAP)

Intitulé The Residential Conservation Assistance Program (ReCAP), ce programme offrait aux résidants de la ville d'Oshawa, en Ontario, un service de visites gratuites à domicile pour les aider à réduire leur consommation en énergie et en eau et pour les inciter à respecter les principes des « 3R ». Des conseillers à domicile dûment formés fournissaient une aide personnalisée aux occupants en vue d'identifier diverses possibilités de conservation et d'économie d'énergie dans la maison. En 1996, le programme a été renommé Green CAP et les résidants ont dû commencer à payer pour les visites à domicile.

Historique

Au début des années 90, la ville d'Oshawa était confrontée à un grave problème. En raison de sa population croissante, qui atteignait 131 000 habitants, le nombre de déchets acheminés aux sites d'enfouissement avait augmenté de près de 40 pour cent en cinq ans. En même temps, le taux de consommation en eau par habitant avait grimpé de plus de 30 pour cent et la consommation en hydro-électricité surpassait de 15 pour cent la moyenne provinciale.

La ville a mis au point un programme de conservation dans le cadre de la Green Communities of ReCAP Initiative pour régler ce problème. En vue de concevoir un programme qui tiendrait compte des besoins et des préoccupations des citoyens, la ville a aussi recueilli des données démographiques et économiques et a sondé l'opinion publique. Les résultats lui ont permis d'élaborer des objectifs et des priorités. En 1993, une organisation sans but lucratif appelée ReCAP a été mise sur pied dans le but de concrétiser ces efforts.

Mettre en oeuvre le programme

Visites à domicile

ReCAP avait pour objectif premier d'organiser des visites à domicile sous l'égide de conseillers dûment formés. Ces conseillers aidaient les occupants à évaluer le rendement énergétique de la maison à divers points de vue :

  • consommation excessive en énergie et en eau
  • production et élimination des déchets
  • utilisation de produits générant des déchets dangereux ou toxiques
  • problèmes de qualité de l'air à l'intérieur de la maison
  • recours à des pesticides et à des fertilisants chimiques manufacturés

Les visites à domicile duraient une heure ou deux et comprenaient trois étapes. Les conseillers organisaient d'abord une entrevue avec les occupants. Ceci leur permettait de personnaliser la visite, d'identifier les besoins et habitudes des habitants des lieux, de même que l'état de la maison. Ensuite, les conseillers et les occupants inspectaient en détail la maison, en fonction des besoins en énergie. Ils portaient une attention particulière à l'isolation, aux fuites d'air, au taux d'humidité, à l'efficacité des appareils ménagers, aux systèmes de climatisation et de chauffage, et à la présence de fuites d'eau. L'inspection se poursuivait ensuite à l'extérieur pour vérifier l'état de la toiture, l'étanchéité des fenêtres, la structure générale, les problèmes de drainage, le bon emploi des composteurs et le recours aux pratiques d'aménagement durables. Les conseillers expliquaient aux occupants les techniques d'inspection utilisées pour qu'ils puissent effectuer eux-mêmes les inspections subséquentes. Les conseillers s'assuraient aussi de féliciter les occupants pour les mesures de conservation déjà engagées. Ces propos, jumelés au fait que les occupants devaient faire l'effort de prendre rendez-vous pour la visite, motivaient ces derniers à agir (Soutenir la motivation au fil du temps).

Les conseillers arrivaient souvent à effectuer sur les lieux les réparations et les modifications mineures : ajustement des thermostats à eau chaude, réparation des fuites d'eau dans les toilettes, remplacement des tampons de robinet. Ils offraient également aux occupants divers appareils ménageant l'eau tels que des aérateurs de robinet, de l'isolant pour les tuyaux à eau chaude, des ampoules électriques à faible consommation d'énergie et des pommes de douche ménageant l'eau. Certains de ces appareils étaient installés par les conseillers; d'autres types d'installations étaient laissés aux bons soins des occupants.

Certaines démonstrations permettaient de communiquer de façon percutante les épargnes d'eau réalisées grâce aux pommes de douche ménageant l'eau (Communications personnalisées percutantes). On remplissait d'eau un sac gradué, pendant un certain temps, à l'aide de la pomme de douche ordinaire, puis à l'aide de la nouvelle pomme ménageant l'eau, et on établissait des comparaisons. Une plume ou un crayon à fumée indiquait d'oû venaient les fuites d'air discrètes. Les conseillers montraient également aux occupants comment réparer ou installer certains produits ou appareils (p. ex., le calfeutrage, l'isolant ou le pare-vapeur).

Lors de la troisième et dernière étape de la visite à domicile, les conseillers faisaient part aux occupants de leurs recommandations et inscrivaient ces dernières sur un formulaire spécial remis aux occupants. En vue d'inciter davantage les occupants à agir, les conseillers leur demandaient d'aider à faire la liste des réparations et des rénovations requises, par ordre prioritaire.

En vue d'aider davantage les occupants à effectuer les réparations, les conseillers leur remettaient une liste d'entrepreneurs et de fournisseurs de la région. Des incitatifs financiers étaient aussi fournis sous forme de coupons rabais, en accord avec des commerçants locaux. Ces derniers s'appliquaient à l'achat d'ampoules fluorescentes compactes, d'isolant et de calfeutrage. Les coupons-rabais étaient remis aux occupants lors des visites à domicile et honorés chez les commerçants participants (Mesures financières incitatives et dissuasives).

Certaines institutions bancaires tentaient aussi d'encourager les occupants à faire les réparations nécessaires en offrant des prêts de 1 000 $ à 15 000 $ à faible taux d'intérêt (1,5 pour cent au-dessus du taux privilégié). Quatre pour cent des participants optaient pour ce type d'aide financière.

Les conseillers étaient au service des occupants même après la visite. Comme le précisait le coordonnateur du marketing, Ron Levy : « L'appui aux résidants necessait pas après la visite. Afin d'aider les gens à donner suite aux recommandations, nous nous assurions de fournir continuellement des conseils et de l'aide. Nous étions même prêts à faire des recherches spéciales au besoin. » (Surmonter des obstacles spécifiques).

Organisation des visites

Les responsables faisaient connaître le programme de diverses façons. D'une part, ils avaient recours aux techniques habituelles d'auto-publicité (annonces, feuillets, pancartes sur les parterres, affiches, dépliants, salons et autres événements courus). Ils comptaient aussi sur la bonne publicité des autres (le bouche à oreille, la couverture médiatique) et sur la promotion faite par leurs partenaires (encarts publicitaires joints aux factures de taxes et de services publics, aux enveloppes de paye des employés, et articles dans les bulletins d'employés). Il s'est avéré que la promotion la plus effi cace était celle faite par d'autres membres de la collectivité. En effet, près de 60 pour cent des résidants d'Oshawa ont d'abord entendu parler de ReCAP dans les médias ou par quelqu'un d'autre (De bouche à oreille). La promotion offerte par les partenaires touchait un autre 20 pour cent des gens.

Vingt-huit pour cent des rendez-vous pour les visites à domicile faisaient suite aux promotions de bouche à oreille (De bouche à oreille). De fait, les conseillers encourageaient les gens à répandre la bonne nouvelle en leur disant : « Si vous êtes satisfaits de la visite et de l'inspection, n'hésitez pas à parler de nous à vos parents et amis. » Cet énoncé figurait également sur le formulaire remis aux occupants. Les conseillers offraient aussi de remettre aux occupants des dépliants publicitaires à distribuer.

Les reportages médiatiques s'avéraient fort utiles pour indiquer au public que certains membres de la collectivité déployaient des efforts particuliers en vue de conserver davantage l'énergie au foyer grâce à ReCAP (Attrait des normes).

Dix-neuf pour cent des réservations pour des visites à domicile résultaient de l'ajout d'encarts aux factures de taxes et de services publics. Dès leur réception, les responsables de ReCAP notaient un grand sursaut d'activité qui durait deux semaines environ.

En gros, les motivateurs qui incitaient le plus les gens à demander une visite à domicile étaient l'eau et l'énergie, donc l'espoir d'épargner de l'argent. Ces facteurs justifiaient les deux tiers des réservations. Seulement 7 pour cent des cas tenaient à des préoccupations purement environnementales.

Motivateurs

Les recommandations étaient directement liées aux motivateurs qui animaient chaque occupant. Les conseillers portaient beaucoup d'attention aux remarques des occupants, tant au cours de l'entrevue initiale que de la tournée de la maison. Ils tenaient compte de tous les indices aptes à révéler leurs grands centres d'intérêt.

Ainsi, si un occupant faisait souvent référence au jardinage ou si son jardin semblait bien entretenu, les conseillers y allaient de recommandations touchant le jardinage (p. ex., la plantation d'espèces indigènes et d'arbres ombreux, ou le compostage. S'ils notaient la présence d'enfants, les recommandations pouvaient porter sur la sécurité (p. ex., l'entreposage sécuritaire des produits dangereux, les produits de nettoyage non toxiques ou les pesticides naturels).

Obtenir le financement pour le programme

Au cours de la première année de mise en oeuvre, quelque 2,25 millions $ ont été investis dans ReCAP. De cette somme, 1,2 million $ provenait du gouvernement de l'Ontario. Le reste était fourni en nature par les divers partenaires du programme. Le1,2 million $ fourni par le gouvernement ontarien tait réparti comme suit :

Installation du bureau et gestion 26 % 312 000 $
Coût des évaluations 58 % 696 000 $
(conseillers, fournitures, déplacements)    
Rayonnement communautaire 5 % 60 000 $
(publicité, promotion)    
Autres 11 % 132 000 $

Mesurer les Résultats

Afin de bien évaluer son succès, ReCAP a choisi d'effectuer un suivi de six mois en menant un sondage téléphonique auprès des participants. Ce sondage permettait aux responsables de glaner des renseignements sur l'ef ficacité de diverses stratégies de promotion, sur les éléments qui incitaient les gens à participer, sur la suite donnée aux recommandations faites lors des visites. C'était également une bonne façon d'obtenir une rétroaction générale.

Résultats

Les résultats suivants ont été atteints au cours de la première année d'exploitation du programme, selon l'évaluation de six mois effectuée par après :

  • quelque 2 500 visites à domicile ont été effectuées
  • 40 pour cent de toutes les recommandations ont été suivies
  • 9 300 mesures de conservation individuelles ont été engagées
  • chaque foyer a investi 1 000 $ en moyenne, ce qui représente environ 2,5 millions $ en rénovations à l'échelle de tous les foyers

Les recommandations les plus suivies découlaient des démonstrations faites par les conseillers lors des visites à domicile ou tenaient à l'installation d'appareils fournis gratuitement. Ainsi, 83 pour cent des occupants ont installé de l'isolant autour de leurs tuyaux à eau chaude dans les six mois suivant la visite du conseiller. Les techniques d'installation avaient été démontrées par le conseiller et la mousse isolante avait été remise gratuitement. En outre, 90 pour cent des occupants ayant reçu des bouchons de scellage pour les prises électriques les avaient installés.

Le manque d'intérêt tenait souvent à l'absence de liens entre les motivateurs et les recommandations. Ainsi, seulement 11 pour cent des occupants optaient pour des ampoules compactes fluorescentes en vue de moderniser leurs systèmes d'éclairage. Il n'était pas possible d'associer cette recom mandation à des motivateurs communs autres que l'épargne monétaire et cette dernière n'offrait qu'un retour à long terme sur l'investissement.

Contacter

Ron Levy
102, Chiltern Hill
Toronto (Ontario)
M5C 3C1
(416) 256-1001
courrier électronique : ron.levy@cimtegration.com  

Lorelei Hepburn
Coordonnateur résidentiel
Green ReCAP
14, rue King ouest
Oshawa (Ontario)
L1H 1A3
(905) 571-7227
télécopieur : (905) 571-4173

Notes


 

Les collectivités écologiques de l'Ontario

En 1996, des collectivités écologiques ont été établies dans 15 centres de l'Ontario, desservant ainsi un large secteur de la province. Chaque collectivité était planifiée et gérée localement et possédait son propre conseil, son propre budget et ses propres employés professionnels. Ces initiatives communautaires sans but lucratif s'avéraient profitables à l'environnement et à l'économie puisqu'elles favorisaient une consommation plus avisée de l'énergie et de l'eau, la réduction des déchets, la prévention de la pollution et la promotion de pratiques saines pour l'environnement.

Les collectivités écologiques ont vu le jour en 1991, grâce à l'apport financier, technologique et en nature du ministère de l'Environnement et de l'Énergie de l'Ontario (MOEE) et à la participation d'un large groupe de partenaires provinciaux et locaux. Ceci a permis d'ajuster les ressources communautaires en fonction de l'objectif à long terme, soit l'auto-suffisance financière. Chaque collectivité participante a défini ses champs d'intérêt et ses priorités, et a ajusté ses activités aux circonstances locales.

Dans chaque collectivité, le programme était géré par un comité directeur regroupant des parties intéressées oeuvrant dans divers secteurs dont les bureaux municipaux et régionaux de traitement des déchets et de l'eau, les services publics, les chambres de commerce, les conseils scolaires, les groupes communautaires et environ nementaux, les métiers de la construction, etc. Les collectivités mettaient au point leurs propres plans d'action pour la conservation des ressources au niveau résidentiel, industriel et commercial.

Les visites à domicile constituaient un élément clé du programme dans toutes les collectivités visées. À la fin de 1996, plus de 80 000 visites avaient été effectuées. Un personnel dûment formé passait une ou deux heures au domicile des participants pour leur montrer comment économiser et protéger l'environnement, installant souvent des appareils de conservation fournis par les partenaires et aptes à entraîner des épargnes immédiates. En plus de remettre aux occupants une série de recommandations sur mesure pour modifier leur domicile ou leur mode de vie, ils leur fournissaient la liste de divers entrepreneurs de la région capables de les aider et leur expliquaient comment obtenir des prêts à faible taux d'intérêt. Les suivis effectués dans diverses localités révélaient que les foyers investissaient 1 300 $ en moyenne pour donner suite aux recommandations afférentes aux visites à domi cile.

En 1995, en raison de la réorientation des politiques gouvernementales, le MOEE annonçait qu'il n'assumerait plus le rôle de partenaire principal du programme. Depuis, la plupart des collectivités écologiques ont continué de croître. En plus de devenir plus rentables, elles ont élargi leurs services et ont commencé à cultiver de nou veaux partenariats, surtout avec le secteur privé.

En outre, elles ont intégré un réseau provincial de collectivités écologiques, l'Association des collectivités écologiques (GCA). Ce nouveau réseau a favorisé l'échange d'informations et le transfert des compétences. Il a également aidé les collectivités à coopérer davantage pour élaborer des services stratégiques et des alliances commerciales, et pour cultiver de nouveaux partenariats.

Personne-ressource

Clifford Maynes
Green Communities
Association 4, rue Knox
Peterborough (Ontario)
K9H 2A8 (705) 745-7479
télécopieur : (705) 745-7294
courrier électronique : cmaynes@web.net 

ReCAP figure parmi quatre Études de cas portant sur les collectivités écologiques comprises dans ce document. Les trois autres cas présentés sont les suivants : The Environment Network, Guelph 2000 et Peterborough Green-Up.

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