Le Club Millezinc

Des étudiants bénévoles sont enrôlés et formés pour présenter de l'information aux étudiants plus jeunes concernant les changements de mode de vie favorables à l'environnement et la relation entre la protection de l'environnement et la santé humaine. Les bénévoles produisent des vidéos et des documents, et ils se rendent dans les écoles locales pour offrir les présentations.

Historique

Le meilleur moyen de rejoindre les adolescents, c’est souvent par d’autres adolescents. Selon ce principe, des étudiants bénévoles ont été enrôlés pour présenter de l’information aux plus jeunes étudiants sur l’impact de la pollution sur notre santé. Le programme a été dirigé par Le Club Millezinc et AGIES entre août 1996 et mars 1997 à Jonquière (Québec) – une collectivité d’environ 20 000 foyers. Les documents en français qu’ils ont produits (notamment un cahier de l’étudiant, un manuel de l’instructeur et des vidéos) sont disponibles sur demande si d’autres veulent les utiliser.

Établir les objectifs

Accroître chez les jeunes la sensibilisation et la compréhension de la relation entre la protection de l’environnement et la santé humaine, et les susciter à adopter des changements de mode de vie favorables à l’environnement.

Bien s'informer

Deux sondages aléatoires menés en 1995 et en 1996 ont dévoilé un manque de sensibilisation des étudiants des écoles secondaires de Jonquière au lien entre la détérioration de l’environnement et le danger pour la santé humaine.

Mettre en oeuvre le programme

Ce programme a été articulé sur des présentations offertes par des étudiants à des étudiants un peu plus jeunes. Certains des étudiants plus âgés ont été choisis parmi les participants du Cégep au cours intitulé « Environnement au Québec ». Les autres provenaient du « Programme d'éducation internationale » (PEI) du secondaire 5, qui demandait aux étudiants d'offrir des services communautaires. Les 37 bénévoles ont été formés pour offrir deux présentations consécutives aux étudiants plus jeunes inscrits aux cours de biologie du secondaire 3. En plus d'engager avec succès les étudiants plus jeunes (Attrait des normes), cette approche a offert des possibilités de leadership aux plus âgés (Soutenir la motivation au fil du temps).

La formation pour la première présentation comprenait un examen des objectifs du programme, du matériel de présentation et un exemple de scénario. La formation pour la deuxième présentation comprenait l'utilisation du jeu de rôles pour enseigner les habiletés en communication efficace et un examen de l'information à présenter.

On a remis aux bénévoles un calendrier de leurs présentations, des autorisations à manquer des cours et des coupons de taxi pour se rendre et revenir des écoles qu'ils visitaient. Ils devaient passer par le contrôle d'arrivée et de départ du bureau administratif de chaque école. Cette procédure a permis de suivre l'arrivée et le départ sécuritaires des bénévoles. Les bénévoles devaient également reprendre leur matériel de présentation (projections, vidéos, etc.) du bureau lorsqu'ils arrivaient à chaque école, réduisant ainsi le risque que ce matériel puisse être oublié ou se détériorer en chemin.

La première présentation faisait appel à une vidéo de huit minutes, produite par les bénévoles, intitulée « Chérie, j'ai réduit les vidanges ». Après la vidéo, on demandait aux étudiants de répondre à un questionnaire sur ce qu'ils venaient de voir.

Comme introduction à la deuxième présentation, les bénévoles ont produit une autre vidéo intitulée « Détour vers le futur ». Comme la première vidéo, elle fait appel à l'humour pour transmettre les messages environnementaux et présente des exemples de problèmes de pollution locaux (Soutenir la motivation au fil du temps). Un cahier, distribué aux plus jeunes étudiants, leur demande de « remplir les vides » au cours de la présentation. Par exemple, le cahier comprend une illustration d'une figure humaine contenant les noms des diverses substances toxiques et on demande aux étudiants de les apparier aux descriptions concernant leurs effets sur la santé (Communications personnalisées percutantes). Bien que présenté d'une manière scientifique, le cahier maintient l'équilibre de l'humour pour s'assurer qu'il est mobilisant. Dans le cadre du questionnaire final on demandait aux étudiants ce qu'ils pouvaient faire pour corriger les problèmes environnementaux (Soutenir la motivation au fil du temps).

Obtenir le financement pour le programme

Le financement a consisté en 27 746 $ de subventions et 13 600 $ d'aide en nature. La majeure partie de ce financement provient du Programme d'animation communautaire (PAC) administré conjointement par Environnement Canada et Santé Canada.

Voici les coûts, sans inclure les taxes :

Salaires (coordonnateur, administrateur technique, secrétaire, etc.)	16 310 $
Services à contrat	1 920 $
Droits d'auteur	300 $
Déplacements	1 650 $
Équipement	1 829 $
Loyer	1 200 $
Frais de fonctionnement (fournitures, téléphone, affranchissement, copies, etc.)	4 327 $
Total	27 746 $

Mesurer les Résultats

Afin d’évaluer l’impact des présentations, tous les étudiants ont répondu à trois questionnaires, un au début du programme et un après chacune des deux présentations.

Réaction

N/A

Résultats

Selon les questionnaires d'évaluation :

• 34 % des étudiants plus jeunes ont apporté des changements à leur mode de vie en étant conscients de l'environnement
• 27 % ont parlé des présentations et de ce qu'ils ont appris à d'autres étudiants (outil : bouche à oreille)

Voici les améliorations de la sensibilisation mesurée chez les étudiants ayant vu les présentations :

• 76 % de la connaissance des types de pollution les plus graves
• 18 % de la connaissance des effets de la pollution atmosphérique sur la santé humaine
• 29 % de la connaissance des effets de la pollution de l'eau sur la santé humaine
• 16 % de la connaissance des effets de pollution du sol sur la santé humaine.

Dans l'ensemble, 60 % des étudiants ont pris davantage conscience du lien entre l'environnement et la santé humaine.

Contacter

Lise Tremblay
AGIES
(418) 542-1426